mardi 9 août 2011

Grand Tetons NP















































































Pout, pout sur la route au pays de la patate jusqu'au parc national de Grand Tetons. En chemin, des spécimens dignes du film-culte Easy Riders, des ados entassés dans des boîtes de pick-up, un mercure qui frise les 40 degrés celcius à l'ombre, l'Amérique profonde quoi. Fascinant. Puis, à l'horizon, les sommets du parc national de Grand Tetons. Pour cette dernière étape de notre voyage, nous n'avons pas d'attente précise, nous allons en fait vers l'inconnu. Nous serons agréablement surpris. D'entrée de jeu, nous optons pour une randonnée jusqu'au sommet de Table Mountain, laquelle se situe à l'extrémité ouest des limites du parc. L'idée, c'est d'en avoir une vue d'ensemble et d'éviter les foules. D'ailleurs, le sentier en question a tout ce qu'il faut pour démotiver le touriste moyen. Mal entretenu, excessivement abrupte, il se présente comme une montée de 1200 mètres, répartis sur 5 miles. Les 2 premiers sont d'ailleurs une torture. Ça part "ben rough" comme on dit par chez nous, pas de temps pour le réchauffement. Le panneau marquant le trailhead précise que ce chemin est déconseillé. Ça devrait faire l'affaire. Lentement mais surement, nous atteignons donc le sommet de la montagne pour y découvrir l'un des plus beaux points de vue de notre voyage: en face de nous, à quelques dizaines de mètres se dresse le Grand Teton, imposant et dramatique, de chaque côté d'autres sommets du même style, derrière la plaine de l'Idaho et des prés alpins en pleine floraison. Des paysages qui correspondent à l'idée que nous nous faisions de l'ouest américain. D'ailleurs, il se dégage de ce coin de pays une ambiance éminemment western, à laquelle contribue la présence de troupeaux de bisons sauvages, de ranch et de vastes présentoirs de jerky dans les épiceries. Le lendemain, ayant franchi l'entrée du parc, nous décidons de nous enfiler une autre randonnée, laquelle suit le lit d'une rivière tantôt paisible, tantôt torrentielle, jusqu'à un certain Death Canyon. Nous y découvrirons d'autres beaux panoramas. Mais paradoxalement, cette randonnée sonnera le glas pour notre saison de hiking. Après ces 35 km en deux jours et cette généreuse saison de marche dans la cravate, nous sentons poindre l'écoeurantite. Il est temps de ranger nos bottes dans le fin fond de la boîte Thule si nous voulons avoir encore envie de marcher quand viendra l'automne dans notre coin. Demain, nous assumerons donc pleinement notre statut de touriste, nous découvrirons le parc de Yellowstone, les fesses bien encastrées dans notre siège d'auto.

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