samedi 6 novembre 2010

Les monts Noonmark et Blueberry-Porter, NY









Le mont Noonmark est ainsi baptisé parce qu'à midi tapant, le soleil passe directement au-dessus de son sommet. Notre point de départ pour la randonnée: le sentier partant de St-Huberts. La montée offre plusieurs beaux points de vue avant qu'on arrive au sommet proprement dit. Ce dernier, bien qu'il se situe en-dessous des symboliques 4000 pieds n'a rien à envier à ses grands frères. Il se termine par une belle ascension sur des blocs rocheux dégarnis et permet au marcheur d'embrasser du regard plusieurs groupes de montagnes à la fois: Dix, le Great Range, Giant, pour ne nommer que ceux-là. En cette fin de semaine de l'action de Grâce, le soleil était là pour nous chauffer le visage. Confortablement blottis à l'abri du vent, nous avons refait le plein de vitamine D. Question de faire différent, nous avons décidé de redescendre par le sentier menant au Round Top. Mauvais choix: celui-ci était boueux, inutilement plus long...bref, sans intérêt.

Le soir venu, nous avons dormi pour une première fois dans notre nouvelle Matrix. À notre heureuse surprise, l'habitacle s'est avéré suffisamment spacieux pour nous permettre de nous étendre de tout notre long. En nous plaçant la tête du côté de la portière arrière, nous pouvions en prime contempler le ciel étoilé. En somme, la formule est économique et tout à fait confortable. Voilà qui ouvre la porte à une foule de possibilités. Road trip à venir...

Après une bonne nuit de sommeil donc, nous avons amorcé l'ascension des monts Blueberry et Porter depuis le stationnement de Marcy Field. La première partie de la montée, celle qui mène à Blueberry, est courte mais très raide. Le sommet Blueberry, qu'on atteint aisément en moins d'une heure, offre un beau panorama sur la vallée de Keene. La suite du sentier laisse l'impression d'être beaucoup moins fréquentée: le sentier est plus boueux, parfois difficile à trouver ou encore obstrué par la végétation. Les sections de montée, souvent apiques, implique de poser le pied sur des racines glissantes. Peu commode pour la descente. On monte, on redescent, on remonte pour redescendre encore puis on reremonte pour enfin arriver au sommet du mont Porter. La vue y est quelque peu obstruée par les épinettes mais tout de même acceptable. En face, à une trentaine de minutes de marche, on voit le sommet du mont Cascade, visiblement très achalandé en ce dimanche de l'Action de Grâce. Pour le retour, nous optons pour le sentier menant au stationnement du Garden, d'où nous allions prendre la navette jusqu'à la voiture. Ainsi éviterions-nous de nous salir les fesses sur les pentes boueuses et escarpées de tout à l'heure. Bon choix: la descente est graduelle et tellement facile qu'on peut la faire en courant. En chemin, un dernier arrêt pour apprécier la vue depuis Little Porter, une grosse roche qui surplombe la vallée. En cette fin de journée, alors que le soleil descend et que ses rayons sont obliques, on peut contempler les couleurs d'automne dans tout leur éclat. Il faudrait faire se genre de petite escapade plus souvent, nous disons-nous en franchissant les derniers kilomètres.

mardi 21 septembre 2010

Parc de la Vérendrye 2010













Comme il ne saurait y avoir de mois d'août sans canot-camping et que la mecque du canot-camping reste sans conteste le Parc de la Vérendrye, nous avons récidivé cette année en nous enfilant deux circuits adjacents: le Portage-Larouche(#34)et La Roulette(#30). En les combinant ainsi, on obtient un itinéraire en boucle de 85 kilomètres, confortablement réalisable en 5 jours/4 nuits, qui offre une grande variété de paysages d'une grande beauté avec un minimum de portages.

C'est au Camping Larouche que nous avons abandonné notre voiture au profit de nos canots. Nous allions ainsi pouvoir nous épargner un portage de 600 m à la toute fin de notre itinéraire. Ayant décidé de parcourir notre boucle dans le sens horaire (le contraire est tout à fait envisageable), nous avons d'abord suivi le tracé du circuit Portage-Larouche dont un des attraits constitue le ruisseau Larouche qui serpente dans les hautes herbes à perte de vue. On a beau se tenir debout sur nos sièges, on n'en voit pas la fin. Le lac Nyzard, qui suit, offre lui aussi un intérêt indéniable avec ses plages de sable qui descendent tout doucement dans ses eaux limpides. La pêche y a été très prolifique et le souper au doré qui a suivi des plus délicieux. Poisson frais, ciboulette et huile d'olive, il n'en fallu pas plus pour combler nos appétits de canoteurs.

Le premier circuit cède sa place au second une fois qu'on arrive sur le lac Grand. Ce dernier porte bien son nom et nous est apparu d'autant plus immense qu'il a fallu le traverser en luttant contre un vent de face d'environ 30 km/h. À certains moments, bien que nous y mettions tout notre coeur et tous nos muscles, le rivage à nos côtés restait immobile; nous n'avancions pas d'un iota. Mais bon, à force de forcer, nous avons finalement abouti sur la rivière Coulonge, calme et apaisante, puis sur le lac Nichotéa, vaste et parsemé d'îles. C'est d'ailleurs sur l'une d'elles que nous avons monté la tente pour la nuit et contemplé le coucher de soleil en nous laissant bercer par le son des vagues et le hululement des huards. Le lendemain matin, nous avons attaqué les quelques courts portages qui nous séparaient du lac Canimina. Il était trop tôt pour s'arrêter mais ce n'était pas l'envie qui manquait tellement les sites de camping étaient attrayants sur ce plan d'eau. Grands pins, caps rocheux, aire de feu en promontoire...tous les ingrédients étaient réunis. La prochaine fois, nous ferions différemment. La suite de la journée s'est écoulée sous un ciel fâché. Le tonnerre et les nuages noirs laissaient présager un orage à tout casser. Il a plu, certes, mais très brièvement. Juste assez en fait pour nous faire utiliser nos imperméables et pour créer une atmosphère étrange, à la fois gothique et magnifique. Un ciel chargé qui laissait filtrer quelques percées de soleil, des goutelettes de pluies qui se perdaient dans un voile brumeux, des arbres morts qui attendaient leur moment pour s'écrouler dans les eaux noires, le Lac Longevelle nous a marqué à sa manière. C'est d'ailleurs sur son rivage que nous avons établi notre dernier campement. Le bois mort qui séchait sur la berge alimenta notre feu et nous réchauffa jusqu'aux petites heures. Une dizaine de kilomètres seulement nous séparait de la voiture et du retour à la civilisation.