La dernière fois que nous avons fait le tour de la Gaspésie, c'était en cyclotourisme. Cette fois-ci, ce fut dans le confort de notre véhicule et, le temps d'une randonnée, en kayak ou à pied. Les sorties de kayak nous ont permis de découvrir des paysages de côtes que la seule voie terrestre ne permet pas d'entrevoir, de nous prélasser sur des plages désertes comme si nous étions les derniers humains et aussi, comme rien n'est jamais parfait, de travserser quelques moments éprouvants. Que ce soit en raison du vent, des vagues, des marées, des courants et contre-courants, du soleil de plomb, du sel, et possiblement de tous ces facteurs en même temps, le kayakiste est parfois convié à un exercie d'humilité et de résignation, prenant conscience qu'il est bien peu de chose face à une nature plus grande que lui. Ainsi, en plus de l'incontestable beauté de leur paysage, nous nous rappellerons de la pointe Forillon pour son caractère imprévisible et de la Baie des chaleurs pour y avoir cuit dans nos kayaks comme dans un sauna. À l'inverse, une balade au large de Trois-Pistoles au coucher de soleil et une autre sur les eaux tranquille du Lac Cascapédia nous auront permis de nous rappeler que le kayak de mer peut aussi être une expérience calme, ressourçante et contemplative. Dans ce contexte, la randonnée pédestre s'est vite imposée comme un intéressant complément au kayak, permettant d'occuper les muscles du bas de nos corps quand les conditions de naviguation n'étaient pas à notre avantage. Au total, c'est près d'une centaine de kilomètres que nous aurons donc foulés de nos jambes, majoritairement sur les montagnes du parc de la Gaspésie, toujours aussi beau. Voici, en vrac, la liste de nos randonnées:
- Mont Saint-Pierre (une petite sortie de deltaplane?)
- Mont Saint-Alban (le bout du monde)
- Les Graves (Cap Gaspé paraît inoffensif d'ici)
- Ile Bonaventure (la vie dans toute son intensité mais aussi la mort, le tiers des oisillons ne survivant pas)
- Mont Xalibu (bain de soleil)
- Pic du Brûlé ( le pays des nuages)
- Mont Joseph Fortin (sentier de garnots)
- Blanche Lamontagne (a walk in the wood, l'aventure ça use parfois la patience, rencontre importune avec un gros nounours)
- Pic Champlain (le Bic vu d'en haut)En cette fin juillet, alors que les vacanciers de la construction innondent les routes (et les sites de camping que nous n'avons pas l'habitude de réserver), nous sentons qu'il est temps d'aller retrouver notre tigre de maison, Babette la crevette sympathique.