À l’aube de l’une des dernières fins de semaines de l’été, 4 petites heures de voiture pour nous retrouver dans un océan de montagnes nous parut bien peu de choses. Un projet se dessine à l’horizon : atteindre les 48 sommets de plus de 4000 pieds que comptent les montagnes blanches. Il en restait 33; le décompte est tombé à 29, nos trois journées de randonnée ayant été plutôt rentables. Une première boucle nous permet de fouler les sommets des monts Avalon (sous les 4000 pieds mais le plus beau des trois), Field et Tom; le lendemain, le sentier nous mène en haut du mont North Twin d’où la vue sur la chaîne de Franconia réussit à nous émouvoir, encore; enfin, la journée du départ, nous grimpons jusqu’au sommet boisé et sans intérêt du mont Hale, question de mettre un crochet sur notre liste, comme on dit.
On trouvera dans ce blogue les compte-rendus et photos de quelques aventures au grand air. L'idée est autant de donner des nouvelles aux nôtres que de garder en mémoire ces souvenirs de nature et d'espaces. Tant mieux si cette démarche en vient à donner des idées à certains lecteurs de passage...
mardi 28 août 2012
vendredi 10 août 2012
White Mountains, nouvelle édition
Parce que c'est un brin moins loin que les Rocheuses, que les montagnes y sont néanmoins magnifiques, que les rivières y sont jolies et invitantes pour la baignade, que l'on apprécie le charme de la Nouvelle-Angleterre, et qu'on y trouve d'excellents vins à un prix dérisoire, nous avons décidé de renouveller notre tradition annuelle de hiking au New Hampshire. Cette année, nous avons opté pour 3 randonnées nous permettant de fouler des sommets de plus de 4000 pieds:
1) la boucle des Monts Webster-Jackson, qui marque l'extrémité ouest de la chaîne présidentielle. Le mont Jackson offre un beau point de vue sur les monts Monroe, Eisenhower et Washington. Descente par la Crawford Path, le plus ancien sentier du pays en passant par Mizpah Hut où nous y trouvons de l'eau glaciale, fort appréciée en cette journée écrasante de canicule.
2) le Mont Moriah, près de Gorham, via la Stoney Brook Trail que nous trouvons très charmante du début à la fin, entre autre parce qu'elle offre plusieurs beaux points de vue (sur le Mont Madison notamment).
3) le Mont Willey, via Kedron Flume Trail, un sentier relativement court mais ô combien pentu. Sur 3.5 km, nous montons de 750 mètres, ce qui fait bobo aux jambes. La descente, elle, s'effectuera à la vitesse grand V. D'en haut, le panorama est grandiose: devant la Webster Cliff et la chaîne présidentielle au grand complet; à notre droite, la vallée de Crawford et la rivière Saco ainsi que des montagnes à perte de vue.
En marge de ces randonnées, un peu de baignade et de flânage dans les outlet de North Conway, bondés de pauvres petits Québécois cherchant à faire des économies dans cet état où il n'y a pas de taxes de vente. C'est particulier de constater que lors de notre tournée du Québec, nous avions eu l'impression que les parcs n'étaient visités que par des touristes français. Nous cherchions un peu en vain des Québécois, nous sentant largement en minorité. Et bien, semble-t-il qu'avec la parité du dollars, ils avaient opté pour des vacances aux USA.
lundi 30 juillet 2012
Gaspésie
La dernière fois que nous avons fait le tour de la Gaspésie, c'était en cyclotourisme. Cette fois-ci, ce fut dans le confort de notre véhicule et, le temps d'une randonnée, en kayak ou à pied. Les sorties de kayak nous ont permis de découvrir des paysages de côtes que la seule voie terrestre ne permet pas d'entrevoir, de nous prélasser sur des plages désertes comme si nous étions les derniers humains et aussi, comme rien n'est jamais parfait, de travserser quelques moments éprouvants. Que ce soit en raison du vent, des vagues, des marées, des courants et contre-courants, du soleil de plomb, du sel, et possiblement de tous ces facteurs en même temps, le kayakiste est parfois convié à un exercie d'humilité et de résignation, prenant conscience qu'il est bien peu de chose face à une nature plus grande que lui. Ainsi, en plus de l'incontestable beauté de leur paysage, nous nous rappellerons de la pointe Forillon pour son caractère imprévisible et de la Baie des chaleurs pour y avoir cuit dans nos kayaks comme dans un sauna. À l'inverse, une balade au large de Trois-Pistoles au coucher de soleil et une autre sur les eaux tranquille du Lac Cascapédia nous auront permis de nous rappeler que le kayak de mer peut aussi être une expérience calme, ressourçante et contemplative. Dans ce contexte, la randonnée pédestre s'est vite imposée comme un intéressant complément au kayak, permettant d'occuper les muscles du bas de nos corps quand les conditions de naviguation n'étaient pas à notre avantage. Au total, c'est près d'une centaine de kilomètres que nous aurons donc foulés de nos jambes, majoritairement sur les montagnes du parc de la Gaspésie, toujours aussi beau. Voici, en vrac, la liste de nos randonnées:
- Mont Saint-Pierre (une petite sortie de deltaplane?)
- Mont Saint-Alban (le bout du monde)
- Les Graves (Cap Gaspé paraît inoffensif d'ici)
- Ile Bonaventure (la vie dans toute son intensité mais aussi la mort, le tiers des oisillons ne survivant pas)
- Mont Xalibu (bain de soleil)
- Pic du Brûlé ( le pays des nuages)
- Mont Joseph Fortin (sentier de garnots)
- Blanche Lamontagne (a walk in the wood, l'aventure ça use parfois la patience, rencontre importune avec un gros nounours)
- Pic Champlain (le Bic vu d'en haut)En cette fin juillet, alors que les vacanciers de la construction innondent les routes (et les sites de camping que nous n'avons pas l'habitude de réserver), nous sentons qu'il est temps d'aller retrouver notre tigre de maison, Babette la crevette sympathique.
Saguenay, Lac-St-Jean, Bergeronnes
Parfois, les itinéraires sont faits pour être modifiés mais cette fois-ci, nous avons respecté le nôtre à la lettre en ce qui concerne cette première portion de notre voyage. Première sortie en mer à Baie-des-Rochers à destination d'un site de kayak rustique sur la rive. C'est le souffle coupé que sur notre trajet, nous avons vu surgir à quelques mètres de nos embarcations un imposant rorqual commun dont la seule portion émergée dépassait amplement la longeur de nos kayaks. Pendant ce temps, au loin, une colonie de bélugas s'en donnaient à coeur joie. Le lendement, une sortie de kayak sur le fjord nous a permis d'apprécier autrement ce panorama grandiose de mer et de montagnes et de pagayer en compagnie d'une sympathique phoque commun. De l'autre côté, à Baie-Sainte-Marguerite, c'est plutôt à un interminable ballet de bélugas (ils étaient plus d'une douzaine) que nous allions pouvoir assister. Retour en eau douce au Parc de la Pointe-Taillon et de ses interminables plages de sables désertes, idéales pour jouer les tous nus. Là, pas d'annimaux marins mais un soleil chaud sur notre peau, laquelle a radicalement changé de couleur, nous permettant de nous rattraper grandement à cet égard pour le retard accumulé en juin dernier. Enfin, brève incursion sur la côte-nord avec un séjouridyllique aux Bergeronnes. Un site de camping parfait chez Mer et Monde que l'on surnomme ici la suite nuptiale a fait de nous les témoins privilégiés d'un spectacle continu de marsouins, de rorquals (le petit et le commun) et de phoques gris. Bien installés au fon de notre petite baie privée, nous avons mangé, dormi et relaxé sur notre confortable plate-forme au son du souffle calme et constant de ses mammifères marins. En kayak, nous avons même pu apercevoir au loin la queue d'une immense baleine bleur. Mais surtout, nous avons longé des côtes rocheuses baignées par ldes eaux d'une limpidité irréprochable, nous permettant de scruter les fonds marins pour y observer oursins et anémones. En quittant, nous étions un peu mal à l'aise de tourner le dos à un si joli déploiement de la nature. En somme, ce début de voyage a conforté notre idée que, premièrement, ces deux kayaks de mer que nous trimbalons restent l'une des meilleures acquisitions qui soit et que, deuxièmement, c'est pas mal du tout le Québec. Aujourd'hui, nous rejoignons l'autre rive du fleuve via le traversier Forestville-Rimouski.
C'est le temps des vacances
En ce matin de notre départ pour cette tournée du Québec nouveau genre, le soleil règne dans le ciel bleu, le paysage bordant la 40 crache ses couleurs éclatantes à nos yeux, la route, calme et invitante, s'offre à nos ambitions de voyage. Nous avalons les premières centaines de kilomètres lentement mais sûrement vers notre destination du jour: Baie-des-Rochers sur la côte de Charlevoix. La voiture, alourdie par le poids des bagages et des kayaks, nous impose son rythme. Mais bientôt, nous donnerons nos premiers coups de pagaies dans les eaux de l'estuaire du St-Laurent, tantôt son golfe s'ouvrira devant nous. Des rives désertes, des animaux marins et des couchers de soleil nous attendent. À l'aube de ce voyage dans notre coin de pays, nous avons déjà l'âme en vacances.
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