On trouvera dans ce blogue les compte-rendus et photos de quelques aventures au grand air. L'idée est autant de donner des nouvelles aux nôtres que de garder en mémoire ces souvenirs de nature et d'espaces. Tant mieux si cette démarche en vient à donner des idées à certains lecteurs de passage...
mardi 21 septembre 2010
Parc de la Vérendrye 2010
Comme il ne saurait y avoir de mois d'août sans canot-camping et que la mecque du canot-camping reste sans conteste le Parc de la Vérendrye, nous avons récidivé cette année en nous enfilant deux circuits adjacents: le Portage-Larouche(#34)et La Roulette(#30). En les combinant ainsi, on obtient un itinéraire en boucle de 85 kilomètres, confortablement réalisable en 5 jours/4 nuits, qui offre une grande variété de paysages d'une grande beauté avec un minimum de portages.
C'est au Camping Larouche que nous avons abandonné notre voiture au profit de nos canots. Nous allions ainsi pouvoir nous épargner un portage de 600 m à la toute fin de notre itinéraire. Ayant décidé de parcourir notre boucle dans le sens horaire (le contraire est tout à fait envisageable), nous avons d'abord suivi le tracé du circuit Portage-Larouche dont un des attraits constitue le ruisseau Larouche qui serpente dans les hautes herbes à perte de vue. On a beau se tenir debout sur nos sièges, on n'en voit pas la fin. Le lac Nyzard, qui suit, offre lui aussi un intérêt indéniable avec ses plages de sable qui descendent tout doucement dans ses eaux limpides. La pêche y a été très prolifique et le souper au doré qui a suivi des plus délicieux. Poisson frais, ciboulette et huile d'olive, il n'en fallu pas plus pour combler nos appétits de canoteurs.
Le premier circuit cède sa place au second une fois qu'on arrive sur le lac Grand. Ce dernier porte bien son nom et nous est apparu d'autant plus immense qu'il a fallu le traverser en luttant contre un vent de face d'environ 30 km/h. À certains moments, bien que nous y mettions tout notre coeur et tous nos muscles, le rivage à nos côtés restait immobile; nous n'avancions pas d'un iota. Mais bon, à force de forcer, nous avons finalement abouti sur la rivière Coulonge, calme et apaisante, puis sur le lac Nichotéa, vaste et parsemé d'îles. C'est d'ailleurs sur l'une d'elles que nous avons monté la tente pour la nuit et contemplé le coucher de soleil en nous laissant bercer par le son des vagues et le hululement des huards. Le lendemain matin, nous avons attaqué les quelques courts portages qui nous séparaient du lac Canimina. Il était trop tôt pour s'arrêter mais ce n'était pas l'envie qui manquait tellement les sites de camping étaient attrayants sur ce plan d'eau. Grands pins, caps rocheux, aire de feu en promontoire...tous les ingrédients étaient réunis. La prochaine fois, nous ferions différemment. La suite de la journée s'est écoulée sous un ciel fâché. Le tonnerre et les nuages noirs laissaient présager un orage à tout casser. Il a plu, certes, mais très brièvement. Juste assez en fait pour nous faire utiliser nos imperméables et pour créer une atmosphère étrange, à la fois gothique et magnifique. Un ciel chargé qui laissait filtrer quelques percées de soleil, des goutelettes de pluies qui se perdaient dans un voile brumeux, des arbres morts qui attendaient leur moment pour s'écrouler dans les eaux noires, le Lac Longevelle nous a marqué à sa manière. C'est d'ailleurs sur son rivage que nous avons établi notre dernier campement. Le bois mort qui séchait sur la berge alimenta notre feu et nous réchauffa jusqu'aux petites heures. Une dizaine de kilomètres seulement nous séparait de la voiture et du retour à la civilisation.
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