Comment sortir du mood relax des vacances plus vite que son ombre? Rien de plus simple, il suffit de pénétrer l'enceinte d'un parc américain en haute saison. Dès lors, on pourra savourer le plaisir de composer avec des campings remplis avant le milieu de l'avant-midi, des routes congestionnées, des parking débordant donc des trailhead non accessibles.. bref tout ce qu'il faut pour ne pas sentir qu'on est dans un des plus beaux espaces naturels qui soient, celui de Glacier NP au Montana. Après une journée pratiquement perdue à jouer les touristes (nous avons au moins pu aller marcher jusqu'à la gorge Avalanche et au lac du même nom), nous avons fomenté notre stratégie: demain, nous nous lèverons aux aurores pour aller profiter des sentiers (et des parkings) sans le désagrément des foules. Sitôt sortis du sentier, nous tacherons de décrisser. Le réveil-matin est mis à 5:30, heure où nous constaterons qu'il fait encore nuit. Gonflés à bloc par la volonté de ne pas assister au spectacle de la veille, nous sommes néanmoins stationnés devant l'accès au sentier dès 7:30. Notre choix de rando s'est arrêté sur un aller-retour jusqu'au point de vue du glacier Grinnell depuis la Highline Trail. Le passage d'un ours noir à côté du stationnement, le fait d'être accueilli par une mise en garde sur le grizzli, de croiser une grosse merde d'ours et de découvrir des empreintes d'ours sur le sol nous mettent un brin sur les nerfs. C'est vrai que c'est tôt que ces amateurs de petits fruits aiment faire le plein et il se trouve que les abords du sentier abondent en framboises. Nous nous assurons donc d'être très bruyants et tout se passe bien. De toute manière, nous avons récemment développé une expertise en pepper spray. Et même les randonneurs se font rares en ce petit matin. Nous aurons ainsi le plaisir d'être tout seuls, juqués en haut du glacier Grinnell, comme deux bibittes en quête de soleil. Plusieurs dizaines de mètres sous nos pieds s'étendent les eaux gelées le lac Grinnell. Pour être plus précis, mentionnons que nous devons partager notre place au soleil avec les marmottes du coin, lesquelles peuvent se montrer assez jalouses de leur espace. À voir leur corpulence et leurs grandes incisives pleines de tarte, nous nous demandons pendant un instant si nous devons avoir peur. Mais après quelques tergiversations, nous adoptons pour une dernière fois de l'été notre cadence de chèvre de montagne et avalons la descente jusqu'à l'auto. Une dernière baignade dans des eaux glacées, question de goûter encore un peu des bonheurs de la vie dans les Rocheuses. Puis, c'est le chemin du retour: devant nous 40 heures de route pour repasser le film de ces vacances de rêves qui sont derrière nous, déjà.
On trouvera dans ce blogue les compte-rendus et photos de quelques aventures au grand air. L'idée est autant de donner des nouvelles aux nôtres que de garder en mémoire ces souvenirs de nature et d'espaces. Tant mieux si cette démarche en vient à donner des idées à certains lecteurs de passage...
jeudi 14 août 2014
lundi 11 août 2014
OUEST MTB 2014-Jours 42-43: Waterton!
C'est sans trop d'attentes que nous sommes entrés dans le parc de Waterton, croyant à tort nous retrouver dans un enclave touristique aux possibilités limitées, avec en toile de fond celui que nous avons rebaptisé le chateau d'urine (entendre le Prince of Wale). Mais parfois, les plus belles surprises sont celles que l'on attend le moins. C'est ainsi que nous avons fait la découverte de "Avion Ridge", lors de notre deuxième journée dans le parc. On commence à vélo, on attache les bolides à un arbre puis on part à pied jusqu'au lac Goat. Le sentier à flanc de montagne est abrupte, la vue se dégage rapidement et déjà nous sommes satisfaits par les panoramas. On dîne au lac Goat sans apercevoir de chèvres, puis on décide de s'aventurer sur le sentier qui mène au chaînon Avion, juste pour voir. D'où nous sommes, le chaînon se dresse comme un mur et l'aventure nous paraît périlleuse mais ça ne coûte rien d'essayer...nous rebrousserons chemin si ça devient trop risqué. Or, comme c'est le cas en rando, petit train va loin. En posant le pied sur le chaînon, nous sommes restés sans d'autres mots que wow devant les paysages qui se sont ouverts à nous. Des vallées vertes et luxuriantes, des parois rouges feux et des sommets aux formes uniques, sculptées par le temps. Un drôle de mix entre le Népal et l'ère jurassique. En tout cas, ça ne ressemble à rien de ce qu'on a vu à date. Puis, un brève discussion avec un Français lui aussi en extase nous convainc d'allonger notre rando et de la transformer en boucle afin d'aller apprécier les vues à l'autre bout du ridge. C'est donc en mettant un pied devant l'autre que nous avons transformé notre projet de départ en une sortie de 28km et de plus de 1000m de dénivelé. Un autre coup de coeur! Pour ceux qui voudraient découvrir le parc sans y mettre autant d'effort, les sentiers du Bears Hump et du lac Wall que nous avions fait la veille sont des options moins exigeantes et somme toute sympathique. Mais quiconque a deux jambes devrait aller marcher sur le chaînon Avion; de toute manière, rendu là, il aura l'impression d'avoir des aîles!
OUEST MTB 2014- Jours 38-39-40-41: Derniers coups de pédale dans les East Kootenays
Et on est reparti sur nos bécanes pour un dernier droit de MTB. Pour faire changement, il fait beau et chaud. Loin de nous plaindre, nous prenons toutefois conscience de l'envers de la médaille: les sentiers s'en viennent drôlement secs et poussiéreux et l'horizon est masqué par la fumée des nombreux incendies qui sévissent dans l'ouest canadien et américain. Quoi qu'il en soit, nous nous enfilons trois rides à Kimberley sur fond de Rocheuses suivies de deux rides à Fernie, la mecque du cross-country. Des bons dénivelés qui rentrent dans les papattes, contribuant à vider ce qui nous reste de boeuf et à extraire les dernières toxines qui pourraient s'être terrées dans les recoins de notre système cardio-vasculaire. Décidément, cet été, nous nous serons décrassés en grande. Tous ces efforts nous confèrent le droit de conclure chaque journée par une bonne bière frette des brasseurs locaux. À Revelstoke c'était la "Mount Begbie"; à Fernie, et bien c'est la "Fernie". Et il y a aussi le vin de la région pour lequel nous développons un intérêt grandissant. De toute manière, demain nous serons sur nos vélos à nous dépurger alors profitons de ces bons petits produits locaux. Ensuite, nous dormirons comme des bébés...
OUEST MTB 2014-Jours 35-36-36: Kaslo
Et on redescend dans les Kootenays pour y rejoindre Paul et Dominique qui passent leurs vacances dans la petite ville de Kaslo. Ça tombe doublement bien puisque c'est le jazz fest, un événement annuel qui réunit des artistes de la scène internationale. Mais c'est en naviguant à bord du zodiak doucement conduit par Paul que nous apprécierons le plus Kaslo et son environnement. Le lac Kootenay qui borde la ville est un véritable bijou pour les activités nautiques. Grand mais filiforme, on y traverse aisément d'une rive à l'autre, d'autant plus qu'il semble plutôt calme. Et comme on est en Colombie-Britannique, il est bordé par des montagnes énormes, lesquelles abritent des glaciers dont les eaux coulent en cascades jusqu'à l'une des nombreuses plages de roches ou de sables qui semblent n'attendre que des campeurs pour la nuit. On s'imaginait dans nos kayaks de mer...une prochaine fois, sans aucun doute. On a par ailleurs profité de notre passage à Kaslo pour prendre soin de nos petits corps éprouvés par notre marathon d'activités physiques des dernières semaines. La thérapie du coin: les eaux bouillantes et riches en magnésium de Ainsworth Hot Spring. Il faudra toutefois encore un peu de pratique pour arriver au niveau de tolérance aux hautes températures de Paul. Mais qu'importe, ces séances de marinage collectif ont vraisemblablement donné un bon élan à la guérison de mon doigt et à l'épaule de Dominique. Décidément, on en fini plus de trouver des bons côtés à cette province. En fait, pour l'instant son seul défaut est d'être trop loin. Mais ça, ça peut toujours s'arranger...
mardi 5 août 2014
OUEST MTB 2014-Jours 32-33-34: Revelstoke, bis.
Keystone et Frisby Ridge, deux des plus réputés sentiers de vélo de montagne de la Colombie-Britannique, étaient fermés quand nous sommes passés à Revelstoke il y a trois semaines. Il fallait donc revenir, ce que nous avons fait. Sage décision car notre deuxième séjour à Revelstoke correspond pas mal à l'idée qu'on se fait de séjour de rêve. Deux des plus panoramiques randos qui soient, entrecoupées d'une journée de lecture à la plage. Un ciel bleu, des journées chaudes et des nuits fraîches, et surtout, les plus beaux prés alpins qui soient sur fond glaciers et de chaînes de montagnes. Nous nous sommes sentis au septième ciel à rouler doucement entre les Monashee et les Selkirk. Disons que la barre est haute pour les prochaines rides.
OUEST MTB 2014-Jours 30-31: Idaho Peak, check!
Vues d'en bas, les Kootenays se présentent comme une série de jolies montagnes érigées autour d'un beau grand lac aux eaux paisibles. Vues d'en haut, elles se révèlent colossales et beaucoup plus impressionnantes. Il a fallu faire l'ascension du Idaho Peak pour en savoir quelque chose. Comme nous commençons à accumuler les blessures de guerre (dans le coin gauche un doigt cassé et des trapèzes spasmés; dans le coin droit, un sciatique frustré et un névrome de Morton irrité), nous avons opté pour la route de gravier empruntée par les automobiles. Moins dur sur la carcasse qu'un sentier mais pas pour autant clément sur la patate. 1150 mètres de montée sur13 km depuis la ville-fantôme de Sandon. Pas exactement reposant mais oh combien satisfaisant de pouvoir ainsi s'imprégner du paysage grandissant et des arômes émanant des prés alpins en floraison. On en oubliait presque les grosses mouches qui nous tourbillonnaient autour de la tête. Mais comme on se disait à chaque voiture qui nous dépassait: à vaincre sans douleur, on remporte sans gloire. Ainsi, rendus au sommet, nous nous sentions bien glorieux.
OUEST MTB2012-Jours 27-28-29: Seven Summits Trail, check!
36 km répartis en 21 km de montée et 15 km de descente, 1100 mètres de dénivellé, un sentier à flanc de montagne avec des points de vue à n'en plus finir sur cette mer de montagnes qui nous entoure: tels sont les quelques données qui résument la Seven Summit Trail, cette ride épique et exigeante qui fait la renommée de la très charmante petite ville de Rossland. C'est avec les yeux grands ouverts, le rythme cardiaque dans le tapis, les neurones à l'affut et les muscles crispés que nos deux corps ont réussi à franchir chaque montée et à encaisser chaque descente. Fierté, émerveillement mais aussi douleurs ont été au rendez-vous. Il faut dire que nos vélos n'étaient pas exactement les montures idéales pour affronter ce genre de parcours. Ce qu'ils n'ont pas été en mesure d'amortir, ce sont nos deux squelettes qui l'ont fait. Ils ont tenu le coup et nous leur en sommes très reconnaissants.
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