mercredi 10 août 2011

Bad Lands













































Ça sent la fin, déjà. Sur la route qui nous ramène au bercail, le parc national des Bad Lands. Ayant amorcé notre voyage avec la visite des Bad Lands canadien, il paraissait logique de le conclure avec la version américaine. Ce dernier est plus grand, plus impressionant aussi. En prime lors de notre passage, un rallye de motards. Si nous n'avons pas vu 500 Harley aux mains de leurs pittoresques conducteurs, c'est que nous n'avons pas vue une seule. Du bruit de moteur, certes, mais surtout un complément 100% made in USA à ce décor qui transpire déjà l'Amérique mythique. On aime bien, mais en même temps on sent l'appel de l'écurie. Après 6 semaines à trainer nos carcasses d'un endroit à l'autre, on est dû pour s'arrêter et on a bien hâte de revoir les nôtres. Ici, la limite de vitesse est de 120 km/h et on a un bon vent d'ouest dans le dos. À bientôt tout le monde, ça ne saurait tarder avant qu'on goûte ce qu'il reste d'été à vos côtés...

mardi 9 août 2011

Yellowstone

























































Question-piège: combien compte-t-on de touristes pour un geyser à Yellowstone? Réponse: trop. Question-piège sous-jacente: combien compte-t-on de touristes pour un site de camping à Yellowstone? Réponse identique: trop. C'est ainsi qu'un certain soir, en revenant d'une journée de visite bien remplie, nous eûmes la mauvaise surprise de découvrir sur NOTRE site de camping une deuzième tente qui n'était pas à nous. Ça vous donne une idée. Mais bon, on est en vacances, on est là pour relaxer, focussons donc sur autre chose...

Le parc de Yellowstone se distingue de tout ce que nous avons vu auparavant par sa pléiade de phénomènes géologiques. Ici, la terre est instable, bouillante, prête à exploser. De fait, en dessous de nous sommeille un super-volcan. Tous ces geysers qui attirent les foules sont en fait autant de signes que la bête se prépare pour sa prochaine éruption. Mais bon, en attendant, tout cela est bien joli. Nos coups de coeur iront vers Grand Prismatic Spring, pour ses couleurs vives, et vers les vastes terraces de Mammoth, tranquilles, crème et caramel, . Mais Yellowstone, c'est aussi une faune abondante et variée. C'est là que nous aurons vu et entendu le plus de coyottes ou de loups (allez faire la différence). La nuit, on sent que les meutes sont tout près de nous. On en reste pétrifié dans nos momies. Par chance, un coyotte s'est arrêté assez longtemps devant nous pour que nous puissions le prendre en photo. Son regard, sauvage et profond, nous a laissé une impression très très forte. À elle seule, cette rencontre a valu pour nous bien des geysers en éruption.

Grand Tetons NP















































































Pout, pout sur la route au pays de la patate jusqu'au parc national de Grand Tetons. En chemin, des spécimens dignes du film-culte Easy Riders, des ados entassés dans des boîtes de pick-up, un mercure qui frise les 40 degrés celcius à l'ombre, l'Amérique profonde quoi. Fascinant. Puis, à l'horizon, les sommets du parc national de Grand Tetons. Pour cette dernière étape de notre voyage, nous n'avons pas d'attente précise, nous allons en fait vers l'inconnu. Nous serons agréablement surpris. D'entrée de jeu, nous optons pour une randonnée jusqu'au sommet de Table Mountain, laquelle se situe à l'extrémité ouest des limites du parc. L'idée, c'est d'en avoir une vue d'ensemble et d'éviter les foules. D'ailleurs, le sentier en question a tout ce qu'il faut pour démotiver le touriste moyen. Mal entretenu, excessivement abrupte, il se présente comme une montée de 1200 mètres, répartis sur 5 miles. Les 2 premiers sont d'ailleurs une torture. Ça part "ben rough" comme on dit par chez nous, pas de temps pour le réchauffement. Le panneau marquant le trailhead précise que ce chemin est déconseillé. Ça devrait faire l'affaire. Lentement mais surement, nous atteignons donc le sommet de la montagne pour y découvrir l'un des plus beaux points de vue de notre voyage: en face de nous, à quelques dizaines de mètres se dresse le Grand Teton, imposant et dramatique, de chaque côté d'autres sommets du même style, derrière la plaine de l'Idaho et des prés alpins en pleine floraison. Des paysages qui correspondent à l'idée que nous nous faisions de l'ouest américain. D'ailleurs, il se dégage de ce coin de pays une ambiance éminemment western, à laquelle contribue la présence de troupeaux de bisons sauvages, de ranch et de vastes présentoirs de jerky dans les épiceries. Le lendemain, ayant franchi l'entrée du parc, nous décidons de nous enfiler une autre randonnée, laquelle suit le lit d'une rivière tantôt paisible, tantôt torrentielle, jusqu'à un certain Death Canyon. Nous y découvrirons d'autres beaux panoramas. Mais paradoxalement, cette randonnée sonnera le glas pour notre saison de hiking. Après ces 35 km en deux jours et cette généreuse saison de marche dans la cravate, nous sentons poindre l'écoeurantite. Il est temps de ranger nos bottes dans le fin fond de la boîte Thule si nous voulons avoir encore envie de marcher quand viendra l'automne dans notre coin. Demain, nous assumerons donc pleinement notre statut de touriste, nous découvrirons le parc de Yellowstone, les fesses bien encastrées dans notre siège d'auto.

L'Orégon

























Dounia avait toujours voulu voir la ville de Astoria dont les vieilles maisons de bois avaient servi de décor au film de son enfance, les Goonies. Jacques avait toujours rêvé de faire de la planche à voile à un endroit mythique appelé The Gorge, sur le fleuve Columbia. Les deux avaient envie de voir un bord de mer contrasté par des rochers abruptes et des falaises chaotiques. Après trois jours passés dans l'Orégon, ils peuvent mettre un crochet sur leur liste de choses à faire avant de mourir.

jeudi 4 août 2011

Victoria et Vancouver











Pour terminer notre séjour en Colombie-Britannique, on sort en ville qu'on s'était dit. D'abord, Victoria. Un parlement, des bâtiments d'inspiration british, des bus rouges à deux étages comme à Londres, la possibilité d'aller prendre le thé (bof), bref, que d'émotions. Après un après-midi à coups de pédales, nous étions mûres pour prendre le traversier, direction Vancouer.


Après un nuit peu réparatrice dans un stationnement de Wal-Mart, nous étions prêts à réenfourcher nos vélos pour un tour de ville. Au programme, Stanley Park (vaste), MEC (le premier de tous), l'Aquarium (agoraphobes et xénophobes s'abstenir), les quartiers de Soma, Gastown, Downtown, Chinatown...ça creuse la faim tout ça. Un petit resto pour finir en beauté notre séjour dans cette province, ce serait bien. Qu'est-ce qu'on pourrait bien trouver de bon et pas cher? Question classique, réponse classique: de l'Indien voyons. Chutney Villa, ça sonne invitant. Allons donc nous brûler le système digestif un bon coup.