L'idée, c'était d'aller toujours plus à l'ouest, jusqu'à l'océant. En arrivant sur l'île de Vancouver, nous avons donc roulé directement jusqu'à Tofino pour voir le Pacifique. Des plages de sables bordées de forêts pluviales, c'était ce à quoi nous nous attendions et c'est ce que nous avons vu. Quelques courtes randonnées dans cet univers humides nous ont permis de nous sentir tous petits aux côtés de ces cèdres rouges géants couverts de mousse, âgés de plusieurs centaines d'années. Puis, nous avons mis le cap vers Campbell River: fish'n chip sur le pier et hiking à Strathcona Park, le plus vieux parc de la province. À inclure dans le top 5 des plus beaux moments du voyage: la journée de kayak de mer à Quadra Island. Des phoques, des étoiles de mer et des aigles à tête blanche ont fait la pute devant nos yeux, avec la chaîne côtière comme toile de fond. Que demander de plus? Du beau temps? Ah oui, et il faisait un soleil radieux.
On trouvera dans ce blogue les compte-rendus et photos de quelques aventures au grand air. L'idée est autant de donner des nouvelles aux nôtres que de garder en mémoire ces souvenirs de nature et d'espaces. Tant mieux si cette démarche en vient à donner des idées à certains lecteurs de passage...
samedi 30 juillet 2011
vendredi 29 juillet 2011
On the road again: la Colombie-Britannique
Quinze journées de suite ponctuées par les averses auront mis durement à l'épreuve notre moral. En camping, il devient limitant d'affronter ainsi l'humidité à tous les jours. Cuisiner, manger, monter la tente, sortir de la tente... la moindre activité devient plus problématqiue quand la pluie tombe sans répit. Sans compter que les paysages perdent alors beaucoup de leur éclat. C'est dans dans cette ambiance un peu déprimante que nous parcoururent le territoire de la province: Chilcotin, vallée de l'Okanagan, canyon du fleuve Fraser, région aride de Lillooet, sunshine coast filèrent devant nos yeux. Des activités tout de même, les imperméables, c'est là pour ça: une randonnée de vélo sur la Kettle Valley Trail de Kelowna, une séance de cueillette de Saskatoon berries à Seton Lake, une hike à Joffre Lake PP pour voir ses glaciers et les eaux cristallines de ses lacs, trois sorties de vélo de montagne plutôt qu'une à Whistler nous auront permis de mériter notre petite bouteille de vin le soir venu. Puis, du jour au lendemain, le mercure passa de12 à 24 degrés celcius, la pluie céda sa place au ciel bleu. Quelle bénédiction. C'était donc l'été, enfin, quand nous arrivâmes chez Paul et Dominique, des amis de Jacques expatriés dans le coin de Squamish depuis 30 ans (on les comprend donc). Deux journées hyper agréables en leur sympathique compagnie nous permirent de refaire le plein d'énergie. Le temps d'une randonnée sur les sommets du Chief, d'une sortie en zodiac à Britannia Beach, là où les montagnes rencontrent l'océan, et d'une dose de social bien apprécié. On les envie ouvertement de vivre dans ce petit coin de paradis et on les quitte avec le goût de faire comme eux, de revenir un jour pour beaucoup plus longtemps. Tiens donc, on vend des billets de 6/49 ici aussi, 3.5 milllions ça devrait faire l'affaire...
samedi 16 juillet 2011
Canot-Camping à Bowron Lake PP
Quel détour sur notre route que de nous rendre à Bowron Lake Provincial Park. Mais comme nos deux guides de voyage soulignaient en termes très éloquents que ce parc offre l'un des plus beau circuit de canot au monde, nous comprîmes vite que nous n'avions pas le choix. Ce parc allait figurer sur notre itinéraire. En chemin, la météo commença à se gâcher salement. À l'accueil, on nous informa des prévisions météo pour les jours à venir: il pleuvra bergère. Sitôt sortis de l'auto, des nuées de maringouins voraces se mirent de la partie. Dans ces conditions, faire les bagages se révèla une épreuve en soi. De l'orgueil, de l'entêtement, le goût du défi, le coût déjà défrayé de notre réservation? Allez savoir pourquoi mais, même si ce fut un peu à reculons, nous décidâmes de nous enfoncer dans cette aventure, coûte que coûte.
JOUR 1:
Pour canoter, il faut un canot. Notre choix s'arrête sur un Clipper Yukon un peu lourd mais solide. Ici, les sentiers de portage sont assez nivelés pour permettre l'utilisation d'un petit boggey à deux roues. Les Québécois seraient les seuls à ne pas s'en prémunir. Comme 10, 8 km de portage nous attendent sur les 116 km que totalise le circuit, au diable la fibre patriotique, go pour le boggey.Il est autorisé de laisser 60 livres de matériel dans le canot lors des portages. Ça tombe bien, la pesée officielle par les autorités du parc révèle que nos bagages pèsent... 60 livres. Bon, c'est au moins ça. Suit une courte séance d'information sur les dangers et particularités du circuit. Grizzli, sections de rapides, vents violents, zones inondées, alleluhia. Puis, à 9h30, c'est le grand départ. Nous aurons tout le loisir de tester notre nouveau système de portage car en cette première journée, 6 km de portage nous attentent. Dès les premiers cents mètres, nous nous faisons des nouveaux amis: la communauté des maringouins du coin. Le chasse-moustique ici, c'est de l'artillerie légère. Filets à bibittes, gants, pantalons dans les bas... nous prenons toutes les précautions possibles. Faire pipi, on oublie ça, trop de peau à l'air. Bref, du gros gros fun. Enfin, nous trouvons la rédemption sur un premier grand lac, le lac Isaac Ouest. Après 25 km, nous tombons sur un petit refuge équipé de tout ce qu'il nous faut pour être heureux: des lits superposés, une table, un poêle et du bois à fendre. Avec la pluie qui recommence à tomber, ce serait fou de cracher sur une si belle occasion. Nous passerons la nuit au sec et prendrons congé de la tente pour un soir. Enfin, presque. On s'installe, on relax, Dounia s'étend sur son sac de couchage, jugeant qu'elle mérite bien un moment de détente. Puis, quelque chose une vague impression d'être observée lui fait tourner la tête pour constater qu'elle partage son oreiller avec une petite souris grise, qui elle ne bronche pas d'une miette. Pas trop intéressée à se faire offrir une séance de détartrage par cette bestiole (ni par sa parenté qui se pointent aussi le bout du nez), nous montons la tente en plein milieu de la pièce pour la nuit. Joyeusement le camping.
JOUR 2:
Le programme de la jounrée, c'est la traversée du long lac Isaac Est (31,2 km), réputé pour ses vents violents. Pour cause, le lac est ceinturé de tous bords, tous côtés, par des montagnes de 2500 mètres. C'est très beau mais c'est aussi un passage obligé pour les masses d'air. Ça tombe-tu bien, nous aurons un vent de face. Des heures de plaisir en perspective. Dans ce genre d'aventure, il y a de ces moments où on se demande: "Pourquoi je fais ça? Qu'est-ce que je suis venu foutre ici?..." Vers midi, quand la vent s'intensifia dangereusement jusqu'à créer des vagues susceptibles de faire chavirer le canot, un de ces moments creux est venu nous happer. Dans de pareilles conditions, la seule option envisageable, c'était de rejoindre un petit coin de terre et d'attendre que ça passe. Justement, il y avait une pointe rocailleuse à 500 mètres de nous. Heureusement que nous avions pris soin de ne pas trop nous éloigner du bord. Et bien, en y mettant toutes nos forces, nous mirent une heure à rejoindre ce petit bout de terre. Un sale moment pour le moral, vraiment. Après une attente résignée, le vent se calma quelque peu, nous permettant de reprendre la route. Puis, une percée de soleil, des cimes enneigées qui se dévoilent derrière les nuages, un orignal qui traverse le lac à la nage, une distrayante section de rapide, des chutes torrentielles... rapidement le doute s'envole, le moral revient et on se rappelle précisément ce pourquoi on est là.
JOUR 3:
Nous sommes devenus des automates. Le rythme de croisière comme on dit. Le peu d'endroits propices pour nous accoster et les populations de moustiques de la région contribuent à freiner notre envie de prendre des pauses et à écourter celles que nous prenons. C'est ainsi que, mine de rien, nous nous farcissons une journée de 42 km. Sur notre route, de majustueux aigles royaux et de calmes orignaux. Le soir venu, nous établissons notre campement aux abords d'un petit étang qui, nous l'apprendrons, se trouve à être le terrain de jeu d'une famille d'orignaux. Quelle chance! D'abord, la maman, puis son petit, et enfin, plus prudent, le papa viennent prendre leur bain et manger des nénuphares à quelques mètre de nous. Ils nous regardent, nous les regardons, leur étang, notre site de camping... les limites sont claires, ils semblent en confiance, nous aussi. Nous aurons donc droit à deux heures de spectacle en continu. Incroyablement beau.
JOUR 4:
Il ne reste que 18 km à parcourir. On pourrait être à l'auto pour midi. Tant qu'à y être, let's go. C'est l'aviron qui nous mène. Quand nous arrivons au bureau du parc pour faire notre check-out, comme on dit ici, on nous regarde avec étonnement. La ranger de service est une Québécoise expatriée: " Mais vous êtes partis le 13! Vous êtes déjà revenus! Vous avez fait ça dont ben vite!" Et oui, nous sommes un peu débiles. Au revoir, Bowron Lakes. À une prochaine fois peut-être.
Jasper
Trop court notre séjour à Jasper. Néanmoins, grâce à un ciel qui se dégageait, une première randonnée à vélo de montagne autour des cinq lacs de la vallée du même nom nous a permis de découvrir les sommets du parc. Nous avons aussi pu mettre à l'épreuve nos habiletés face à un parcours juste assez technique pour avoir du fun. Puis, une ascension jusqu'aux Bald Hills nous a offert des vues imprenables sur deux vallées ceinturées de montagnes aux crêtes tranchantes, ainsi que sur les lacs Maligne et Medecine. Ici, plus que partout ailleurs, des rencontres animales: des wapitis, des ours noirs, des moufflons et des chèvres de montagnes et, roulement de tambour...un bébé grizzli. Nous avons pris soin de le croquer en photo juste pour ma petite maman qui a toujours rêvé de ne jamais voir de grizzli. Nous serions certes restés plus longtemps à Jasper mais la réservation de notre circuit de canot nous poussait dans le derrière.
La route des glaciers
C'est sous un ciel gris que nous avons roulé la route des glaciers. Des averses isolées, du vent et du froid, mais aussi quelques percées de soleil dont nous avons pu profiter pour faire deux modestes randonnées de 5 km chacune: une descente jusqu'aux rives sablonneuses du majestueux lac Peyto et une montée jusqu'à la crête du chaînon Parker d'où les vents auraient pu décorner un moufflon. La descente hors-piste en ski-bottines et/ou en fesses, plus ou moins contrôlée, fut des plus récréatives.
vendredi 8 juillet 2011
Le parc national de Banff
Aujourd'hui, il fait cinq degrés celcius, il vente et une pluie glaciale mélangée de neige mouille nos gore-tex. Voilà qui fait contraste avec les cinq derniers jours où nous avons eu droit aux meilleures conditions du monde pour la randonnée: du soleil, peu de moustiques, des températures avoisisant les 25 degrés. Nous avons donc pu explorer à notre goût le parc national de Banff. Les choix de randonnées que nous avons faits nous ont permis de nous extraire de la masse de touristes qu'on retrouve dans la vallée et d'accéder à des points de vue d'une beauté inégalable. Des sommets, un col, un cirque, des canyons, des lacs aux eaux émeraudes, nous avons opté pour la diversité et tout ce que nous avons vu nous a imprimé un sourire de béatitude sur le visage. C'est sans compter la faune variée qui s'est généreusement pavanée devant les objectifs de nos caméras: un loup, deux ours noirs, des élans et des cerfs, un moufflons, des picas, des marmottes de montagnes et autres rongeurs. Nous quittons donc le parc avec le sentiment d'en avoir profité pleinement. Le temps de canard qu'il fait aujourd'hui et qui nous confine au repos forcé est donc le bienvenu. Il nous permettra de donner congé à nos muscles endoloris et de recharger nos batteries en vue des randonnées qui nous attendent dans le Parc de Jasper...
Pour les intéressés, voici plus précisément les randonnées que nous avons faites:
1er jour:
Col de la sentinelle au départ du lac Moraine en passant par la vallée Larch. Le col en question est juqué en haut d'une pente très abrupte qu'atténue un sentier en lacet. D'en haut, on voit d'un côté les sommets de la chaînes Wenkchemna (qui ornait l'ancien 20$) et de l'autre la vallée du paradis. Pour la descente, nous avons emprunté la voie express: la glissade sur fesse dans la neige.
2e jour:
Le très éprouvant sentier menant au sommet du mont Fairview, celui-là même qui surplombe le légendaire lac Louise. La longueur, d'une dizaine de km, est modeste, c'et plutôt son dénivellé de 1000m qui fait bobo. Néanmoins, la récompense en vaut la chandelle: une vue verticale du lac Louise, 1 km plus bas, les nuées de touristes en moins. Avec le soleil qui nous chauffait le corps et la douce brise qui nous caressait les oreilles, il nous a fallu du temps avant de nous décider à redescendre. Un peu trop de temps en fait car rendus à la voiture, nous avons réalisé que nous avions cuits. Le look raton-laveur, vous connaissez?
3e jour:
Belle longue promenade à vélo pour découvrir les eaux des lacs avoisinants Banff: Minewanka et Vermillons. Une baignade-éclair dans les eaux glacée, un peu de lèche-vitrine dans les rues de Banff, juste assez pour en avoir notre dose de cette ville hautement touristique.
4e jour:
Randonnée jusqu'au cirque c-level, un amphithéatre naturel créé par le retrait d'un glacier. On se rappellera que là-haut, il y avait un party de marmottes. En soirée, comme c'était l'anniversaire de Dounia, nous nous sommes graissés la patte au Rocky Mountain Flatbread, un resto sympathique de Canmore qui nous a servi une sublime pizza à l'effiloché de porc, accompagnée d'un sublime vin de la vallée de l'Okanagan. Un repas sans faute.
Voilà qui résme l'essentiel...
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